Tous les jeunes Pieds-Noirs étaient astreints au Service Militaire et, pour eux, être réformés était considéré comme une indignité. Les conflits n'ayant pas épargné la France, toutes les générations ont dû affronter la guerre : celle de mon grand-père a été mobilisée en 1914-1918, celle de mon père en 1939-1945 et la mienne a fait son Service Militaire pendant la guerre d'Algérie.
Mon père a servi dans une Section d'Infirmiers Militaires. C'est pourquoi sur l'ardoise de la classe 1929 on a dessiné une seringue.
Pour obtenir un sursis d'incorporation, mais aussi avoir un grade et gagner quelques jours de permission supplémentaires, les jeunes Bônois faisaient un an de Préparation Militaire Élémentaire. Le samedi après-midi, ils suivaient les cours théoriques dispensés par deux Gendarmes Mobiles au Lycée Saint-Augustin et au Collège Technique. Ceux qui voulaient devenir officiers continuaient deux ans de Préparation Militaire Supérieure à la caserne Yusuf. Ils devaient aussi partir en stage une semaine pendant les vacances de Pâques à Constantine, Télergma ou Philippeville et dix jours au mois de juillet à Alger. Il était très intéressant pour un jeune de pratiquer le tir au fusil, de sauter en parachute, d'effectuer des courses d'obstacles sur 500 mètres (Parcours du combattant) ou sur 1500 mètres (Parcours du risque) et d'apprendre à conduire pour passer un brevet militaire qu'on pouvait ensuite transformer en permis de conduire civil.
Toutes les photos de groupes ont été prises lors d'un stage de Pâques. Malheureusement je ne me souviens plus du nom de tous mes camarades. Si vous vous reconnaissez, faites-moi le plaisir de me rappeler le vôtre. D'avance je vous en remercie.
Il serait fort agréable, que mes fréres Bônois fassent parvenir, au site, leurs photos ou récits.
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